La “trame verte et bleue” un outil d’aménagement du territoire
Instaurée par la loi Grenelle 2 de 2010, la Trame verte et bleue (TVB) associe l’État et les collectivités et s’intéresse tant aux milieux terrestres, la composante verte, qu’aux milieux aquatiques, la composante bleue, qui comprend zones humides et ripisylves, en plus des fleuves, rivières, canaux, étangs et qui s’étend jusqu’aux zones littorales. Le bleu et le vert sont donc indissociables. Par ailleurs, la TVB intègre non seulement les espaces où la biodiversité est la plus riche mais également les corridors écologiques, espaces de vie et de déplacement des espèces.
La préservation des continuités écologiques et plus largement de la biodiversité contribue au maintien des services rendus par les écosystèmes : épuration des eaux, fertilité des sols, pollinisation, prévention des inondations, régulation des crues, amélioration du cadre de vie… Elle contribue à l’amélioration de la qualité et la diversité des paysages. Elle peut également favoriser l’innovation et la dynamique économique d’un territoire. L’ensemble de ses bienfaits bénéficie à la qualité de vie et à l’attractivité des territoires
L’objectif de l’étude Trame Verte et Bleue menée sur le bassin de la Briance était d’apporter des données cartographiques aux intercommunalités (ou aux communes) qu’elles pourront utiliser dans leurs documents d’urbanisme pour adapter au mieux les futures actions à mettre en œuvre pour restaurer les continuités écologiques de ce bassin.
C. Moreau (coordonnatrice CTMA Briance)
Cette étude a permis d’identifier les enjeux associés aux réservoirs de biodiversité, aux corridors écologiques et aux zones de ruptures (ou discontinuité) liées à l’intervention humaine (routes, zones urbanisées, terres agricoles…). Ce travail a été réalisé par des bureaux d’études, par photo- interprétation, et, pour vérification, plusieurs journées de prospections sur le terrain en collaboration avec le SABV ont été organisées.
Le travail de digitalisation des différents grands types de milieux a été fait à l’échelle des parcelles cadastrales pour plus de précisions. Ensuite, une hiérarchisation et une notation des différents types de milieux (boisés, humides, agricoles) a été demandée à plusieurs partenaires spécialistes (LPO, GMHL, CEN N- A, LNE, CBNMC, Fédération de pêche…). Les résultats ont ensuite été comparés aux documents des trames vertes et bleues existants (TVB du SCOT, TVB de la Communauté Urbaine Limoges Métropole). Les conclusions sont semblables sur les secteurs concernés, validant ainsi l’extrapolation de la méthodologie.
L’étude a permis la production d’un atlas cartographique qui pourra servir de support pour établir les futures stratégies d’interventions et d’aménagement sur le territoire.
