Des médicaments dans l’eau

La France est le 4ème consommateur mondial de médicaments.

Si leurs impacts sur l’environnement sont encore en cours de caractérisation, nous savons d’ores et déjà que les résidus médicamenteux sont susceptibles d’engendrer plusieurs effets nocifs sur nos rivières. Ils sont suspectés d’avoir un impact sur le cycle de vie (alimentation, reproduction, croissance…) de certaines espèces aquatiques, ce qui pourrait, à termes, entraîner leur disparition.

Mais d’où viennent-ils ?

Les résidus médicamenteux qui se retrouvent dans l’eau proviennent de deux sources principales :

L’usage humain : les médicaments, qu’ils soient consommés puis rejetés dans les urines, les fèces, ou bien directement jetés dans les éviers et toilettes, se retrouvent dans les réseaux d’assainissement. Or, les traitements réalisés dans les stations d’épuration actuels sont rarement adaptés à l’élimination de ces substances.

L’usage vétérinaire : les excréments des animaux d’élevage peuvent contenir des résidus médicamenteux qui rejoignent le milieu aquatique, lors de leur pâturage mais aussi lors de l’épandage du fumier dans les champs ou les prairies.

Et chez vous ?

La récente étude met en évidence la présence de médicaments (Sulfamérazine, Sotalol, Bisoprolol, Metformine…) dans la zone étudiée, et montre que l’Aixette est plus polluée que l’Arthonnet.

En période hivernale, le flux de substances pharmaceutiques est plus important. Cela s’explique en partie par l’augmentation des infections bactériennes qui induit une consommation plus importante d’antibiotiques (usage humain et vétérinaire). L’étude montre que la source majoritaire de médicaments dans nos rivières de têtes de bassin versant est d’origine humaine via les eaux domestiques traitées ou non.